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Discussion in 'General Discussion' started by candide2020, Nov 1, 2021.

  1. candide2020 Member

    https://www.icigrandsboulevards.fr/product/909050/le-nouveau-peril-sectaire-antivax-crudivores-ecoles-steiner-evangeliques-rad
    Le nouveau péril sectaire : antivax, crudivores, écoles Steiner, évangéliques radicaux...

    Auteur(s) Jean-Loup Adénor (Auteur), Timothée de Rauglaudre (Auteur)
    Editeur(s) R. Laffont
    Date de parution : 14/10/2021


    Quatrième de couverture : Le nouveau péril sectaire Près d'un demi-million de Français vivent aujourd'hui sous emprise sectaire, souvent au péril de leur intégrité physique et mentale. Pourtant, depuis dix ans, la puissance publique a baissé la garde face à un phénomène toujours plus fragmenté et difficile à cerner. De la scientologie aux Témoins de Jéhovah en passant par l'anthroposophie, connue pour ses écoles alternatives, des mouvements historiques sont devenus de véritables multinationales, parfois assez influentes pour faire pression sur la sphère politique. En parallèle, une myriade de nouveaux mouvements ont proliféré sous des formes plus pernicieuses, tirant profit eux aussi de la vulnérabilité des personnes : gourous évangéliques promettant richesse ou guérison miraculeuse, pseudo-thérapeutes foisonnant sur les réseaux sociaux, « antivax » intégristes ou New Age... À travers un état des lieux alarmant étayé par des dizaines de témoignages de victimes de quinze mouvements différents, cette enquête inédite démontre l'ampleur du phénomène sectaire en France et la complaisance croissante des élites économiques et politiques
  2. M1ch@el Member

    Les Infiltrés - Comment les cabinets de conseil ont pris le contrôle de l'État de Mathieu Aron =>

    Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l'État. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics...: les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. L'État a payé pour se dissoudre. Ce livre relate ce suicide assisté.
    C'est l'histoire d'un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l'intérieur, a changé la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au cœur de l'État. Gestion de la pandémie et de l'hôpital, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manœuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au cœur de nos services de renseignement.
    L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'État a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.


    Big Pharma de Mikkel Borch-jacobsen =>

    Malgré quelques scandales retentissants comme celui du Mediator, vous imaginez que votre santé est bien protégée.Vous pensez que votre médecin dispose d'une formation objective sur les molécules qu'il vous prescrit.Vous supposez que nous vivons plus longtemps grâce aux médicaments.Vous croyez que le prix exorbitant de certains médicaments, et d'abord celui des anticancéreux, est justifié.Ce livre démontre que ces croyances sont illusoires...


    Anthony Fauci, Bill Gates et Big Pharma - Leur guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique de Robert F Kennedy Jr =>

    Les médias grand public financés par l’industrie pharmaceutique ont convaincu des millions d’Américains que le Dr Anthony Fauci est un héros. Or, il est tout sauf un héros. En tant que directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), le Docteur Anthony Fauci distribue chaque année 6,1 milliards de dollars d’argent public à la recherche scientifique, ce qui lui permet de dicter le sujet, le contenu et les résultats des études sur la santé humaine dans le monde entier. Fauci utilise la puissance financière dont il dispose pour exercer une influence extraordinaire sur les hôpitaux, sur les universités, sur la presse médicale et sur des milliers de médecins et scientifiques de premier plan – il a le pouvoir de ruiner ou d’accélérer leurs carrières, de les récompenser, et tient entre ses mains le destin des institutions au sein desquelles ils exercent.

    Médicaments effets secondaires : la Mort de John Virapen =>

    De nombreux médicaments sont mis sur le marché, sans que souci soit fait des effets secondaires non suffisemment contrôlés et qui causent des dizaines de milliers de morts chaque année à travers le monde. De grands universitaires ont consacré de nombreuses études aux perversions cyniques et scandaleuses des grandes firmes pharmaceutiques mondiales, qui se retirent de plus en plus de la recherche sur les grands fléaux (cancers, Alzheimer, maladies neurologiques, psychiatriques, virales et parasitaires du tiers-monde), au profit quasi exclusif de la création d’immenses marchés artificiels à rentabilité immédiate, leur assurant des bénéfices exorbitants, trois à quatre fois supérieurs à ceux de toutes les autres industries, sans aucun avantage pour la santé et les malades. Elles y parviennent de deux façons : d’abord, par la promotion de molécules prétendues nouvelles, quoique peu novatrices, simples copies des médicaments plus anciens et dont certaines ont déjà provoqué des dizaines et parfois des centaines de milliers de morts ; ensuite, en suscitant l’anxiété, donc la demande de la population et des parents, inventant et promouvant par un marketing forcené dans tous les médias des maladies qui n’existent pas (pré-hypertension, cholestérol, dépression, hyperactivité de l’enfant, dysphorie menstruelle, etc.) et pour lesquelles elles proposent des pseudo-médicaments, qui ont d’autant moins de chance d’être efficaces qu’ils n’ont rien à traiter, mais qui sont loin d’être sans danger. Jon Virapen, venu de la Guyane britannique, de formation médicale et ancienne pop-star, devenu, dans les années 1980, PDG pour la Suède, puis l’Amérique Centrale, de la grande firme américaine Eli Lilly, raconte de l’intérieur. Son livre n’est pas une étude, mais un témoignage vécu, direct et douloureux, habité de remords, de culpabilité et de révolte contre une politique qu’à travers les drames de l’Opren, du Prozac, du Vioxx et du Strattera, il a mis des années à comprendre et à rejeter. C’est donc pièces en main qu’il décrit le fonctionnement interne de ces entreprises, la falsification des études cliniques des médicaments, le secret et la dissimulation des accidents thérapeutiques, systématiquement cachés aux agences de contrôle, la désinformation et la corruption organisées des médecins généralistes par les visiteurs médicaux des firmes et plus encore, celle des experts universitaires infiltrés dans les agences d’État et même celle des politiques. Ce livre désespéré et passionnant tente de préparer un avenir meilleur pour les générations futures, dont le jeune fils de l’auteur que l’on trouvera au cœur de ce bouleversant témoignage.


    L'art de la fausse générosité: La fondation Bill et Melinda Gates de Lionel Astruc =>

    Emblème de l’accumulation de richesses et géant de l'informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la philanthropie. Mais en réalité ses opérations philanthropiques s'apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l'environnement, la santé et la justice sociale et parfois également au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même.
    Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions dites « caritatives » de la fondation Bill et Melinda Gates.


    Pour ceux qui habitent dans des villes, allez chez le petit libraire du coin ou chez les bouquinistes d'occasions de St Michel pour ceux qui sont a Paris ou proche, ca evite d'enrichir Amazon ou Virgin et des oligarques comme Bezos ou Branson qui exploitent leurs employes en les payant une misere avec une cadence de travail infernale pour pouvoir s'envoyer en l'air dans l'espace (tant que ce n'est pas avec des mineures), activite essentielle pour ces oligarques, alors que la moitie de la planete n'a pas acces a l'eau potable ou a de la nourriture.





  3. coco collabo.jpg des amis michael ??????
    tu planes toujours ???
    les gros navions ???
  4. M1ch@el Member

    "L'enfer, c'est les autres"


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    "Si tu t’attaches à un rocher, j’ai bien peur que tu doives voler avec le rocher et la chaîne."



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    "Liés à nos frères par un but commun et qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous respirons et l'expérience nous montre qu'aimer ce n'est point nous regarder l'un l'autre mais regarder ensemble dans la même direction."


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    Attached Files:

  5. M1ch@el Member



    Wu Cheng'en - La Pérégrination vers l'Ouest
    Le Xiyou ji est probablement le roman le plus extravagant qui ait jamais été écrit.Son thème est celui d'un moine qui, au VIIᵉ siècle, partit pour l'Inde (vers le paradis de l'Ouest) chercher les livres qui lui permettraient de retrouver les soutras véritables du Bouddha. Il fit une relation de ce voyage. Les conteurs s'emparèrent du schéma narratif. Le récit - historique et géographique - d'un moine servit de prétexte à l'imaginaire des raconteurs qui ameutèrent et rameutèrent toutes les figures de l'imaginaire de l'âme chinoise, la taoïste et la bouddhiste.
    Cette structure-cadre permit d'englober fantômes, revenants et monstres, l'intrigue autorisant de rattacher chacun des contes l'un à l'autre.Au XVIᵉ siècle, le très probable compilateur - Wu Cheng'en - rassembla cette masse de récits pour en faire une seule oeuvre. S'il a bien repris la trame romanesque traditionnelle, il l'ourdit sans cesse en la déraisonnant, par nécessité ou par jeu, pour créer une fantasmagorie bouddhique qui laisse toutes les interprétations la pénétrer, mais leur foisonnement même reconduit sans cesse le sens à l'insensé.
    Ce roman est, au fond, la culture obstinée et assidue du Vide, comme l'indique le nom du personnage principal, un singe, "Conscience de la vacuité du monde".

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  6. M1ch@el Member

    Lao-Tseu - Tao Te Ching: La Voie, Le Chemin


    Le Tao Te Ching, traduit grossièrement par "la voie" ou "le chemin", est un guide pour vivre en accord avec la réalité et l'univers sans essayer de lutter à contre-courant, une voie vers la paix et le calme au milieu des défis de la vie.

    Lao Tseu a écrit le Tao Te Ching alors qu'il voyageait d'une ville à l'autre. Il arrivait à la fin de sa vie et le gardien du passage lui a demandé d'écrire dans un livre tout ce qu'il avait appris ou souhaitait transmettre, et c'est ce que nous avons aujourd'hui, la sagesse sauvegardée d'il y a plus de 2400 ans.


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    “Plus se multiplient les lois et les ordonnances, plus foisonnent les voleurs et les bandits.” Lao Tseu


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  7. roger guy ..que devient il ???
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    photo en une : La Tour de David (détail), Marc Chagall, 1972, musée national Marc Chagall — ©photo mbp
    .


    La situation inédite et dramatique de l’Ukraine nous amène à modifier le sommaire de ce numéro de Recours au poème, et à consacrer ce focus à des poètes ukrainiens, en signe de solidarité pour la liberté.
    La littérature ukrainienne a une longue tradition qui remonte au XIe siècle. L’un de ses poètes les plus connus est Taras Shevchenko du XIXe siècle, qui a commencé par une poésie lyrique romantique, avant de passer à des poèmes plus sombres sur l’histoire ukrainienne. La poésie et l’histoire sont encore étroitement liées dans l’Ukraine contemporaine, où la poésie vit sous une grande diversité de styles, allant des rimes aux vers libres, et des recueils imprimés au slam et à la performance. Les bouleversements politiques du pays, ces dernières décennies (de la révolution de Maïdan à l’annexion de la Crimée par la Russie, à la guerre du Donbass), avait amené l’éclosion d’une poésie audacieuse et directement politique, avec des lectures et des représentations souvent très suivies.
    La sélectionque nous présentons avait été réalisée le 11 September 2020 par Paula Erizanu et Yury Zavadskyde, pour la revue the calvert journal, dans une traduction anglaise dont je suis partie pour vous présenter ces textes, et ces poètes dont on souhaite que la voix libre continue de s’élever contre le bruit des chars et des canons. Parce que la poésie est le dernier recours de l’esprit et de l’humain, face à la violence et la barbarie.


    Alors je vais en parler

    Serhiy Zhadan – d’après la trad. en anglais de John Hennessy et Ostap Kin

    Alors je vais en parler :
    de l’œil vert d’un démon dans le ciel coloré.
    Un œil qui épie en marge du sommeil d’un enfant.
    L’œil d’un malade dont l’excitation remplace la peur.
    Tout avait commencé avec de la musique,
    avec des cicatrices laissées par les chansons
    entendues lors des noces d’automne avec d’autres enfants de mon âge.
    Les adultes qui jouaient de la musique.
    L’âge adulte défini par cela — la capacité de jouer de la musique.
    Comme si quelque note nouvelle, responsable du bonheur,
    apparaissait dans la voix,
    comme si ce talent était inné en l’homme :
    être à la fois chasseur et chanteur.
    La musique est le souffle caramel des femmes,
    la chevelure au parfum de tabac d’hommes qui mélancoliques
    se préparent au combat au couteau contre le démon
    qui vient de gâcher la noce.
    La musique en-deça du mur du cimetière.
    Les fleurs qui poussent dans les poches des femmes,
    Les écoliers qui jettent un œil furtif dans les chambres de la mort.
    Les sentiers les plus battus mènent au cimetière et à l’eau.
    Tu ne caches que les choses les plus précieuses dans le sol—
    l’arme qui mûrit de colère,
    les coeurs en porcelaine des parents qui sonneront
    comme les chansons d’une chorale d’écoliers.
    Je vais en parler—
    des instruments à vent de l’angoisse,
    de la cérémonie de noce aussi mémorable
    que l’entrée à Jérusalem.
    Régle le rythme brisé du psaume de la pluie
    sur ton coeur.
    Des hommes dansent comme ils éteignent
    un feu de steppe avec leurs bottes.
    Des femmes s’accrochent à leurs hommes dans la danse
    comme si elles refusaient de les laisser partir en guerre.
    Ukraine de l’est, fin du deuxième millénaire.
    Le monde déborde de musique et de feu.
    Dans l’obscurité, s’élèvent la voix de poissons volants et d’animaux chanteurs.
    Depuis, presque tous ceux qui s’étaient mariés sont morts.
    Depuis, les parents des gens de mon âge sont morts.
    Depuis, la plupart des héros sont morts.
    Le ciel se déploie, amer comme dans les romans de Gogol.
    En écho, le chant des moissonneurs au travail
    En écho, la musique de ceux dans les champs charrient des pierres.
    En écho, sans arrêt.

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    Serhyi Zhadan (Serhiy1 Viktorovytch Jadan) né le 23 août 1974, à Starobilsk , est l’un des piliers de la littérature ukrainienne post-soviétique. L’œuvre de ZHadan a fortement marqué les générations des lecteurs grandis dans les années 1990–2010 en lui assurant une exceptionnelle notoriété dans son pays, avant tout auprès des jeunes adultes.
    Ses œuvres font l’objet de traductions en plusieurs langues européennes.

    *


    l’automne commence par un détail insignifiant

    Ella Yevtushenko, traduit d’après le texte anglais de Yury Zavadsky

    l’automne commence par un détail insignifiant : des clés oubliées dans une autre ville, les pièces d’argent de la toux dans la gorge, une tasse de thé turc,
    des pièces de monnaie en cuivre, de l’eau dans la batterie,
    la grêle,
    Je ne l’ai pas senti, et il est déjà là, un chat errant se blottissant, se frottant les pattes
    laissant sur les jeans des feuilles fanées
    ce n’est que par une nuit aussi pluvieuse qu’on peut frapper à la porte du balcon, ce n’est que par une nuit aussi pluvieuse qu’on peut l’ouvrir
    mais ce qui se dresse derrière dépendra du cinglé endormi pendant sa garde sous la fenêtre, ou des pins qui déchirent l’ourlet des nuages.
    et de la foudre répétant le motif des veines sur vos tempes.
    l’automne commence par quelque chose d’enfantin —cela frappe à la porte et s’enfuit ; Je veux lire au lit toute la journée; tu es enveloppé comme une momie, une humide gaze de brume —
    et cela continue avec quelque chose d’ancien : cela ne boit pas d’alcool, un diamant de froid palpite dans ses genoux
    et ainsi de suite — à chaque fois — et à chaque fois c’est le premier sujet de conversation
    comme s’il n’y avait rien de plus important que cet automne, mouillé comme un matin sous une croûte prématurément arrachée
    cela vole le temps des conversations de travail, intercepte une vague de commérages, se couche avec un chat errant sur le balcon, où des tas de secrets auraient dû s’assembler.
    l’automne nous pousse à la cuisine pour allumer la bouilloire
    l’automne commence par un détail insignifiant, mais grandit rapidement comme les enfants des autres
    un peu d’hiver sortira de son ventre froid, la neige couvrira nos êtres momifiés, figés en un demi-mot
    puis plus personne ne frappera à la fenêtre du balcon au cœur de la nuit
    et puis il y a le risque général de cesser d’exister pendant un certain temps

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    Née en 1996, à Kiev, Ella Yevtushenko est une poète, traductrice et musicienne ukrainienne.
    Elle traduit de la poésie, des romans et des essais du français et de l’anglais.
    Elle dirige depuis mars 2019 sur la chaîne telegram une émission sur la traduction, « Ella au pays des mots ».
    Elle a publié un premier recueil acclamé, Lichtung, et a remporté plusieurs concours de poésie en Ukraine.
  9. Taras Chevtchenko




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    Pour les articles homonymes, voir Taras Chevtchenko (homonymie) et Chevtchenko.

    Taras Chevtchenko

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    Taras Chevtchenko en 1840.

    Données clés
    Nom de naissance
    Taras Hryhorovytch Chevtchenko
    Тара́с Григо́рович Шевче́нко
    Alias
    le kobzar
    Naissance
    9 mars 1814
    Moryntsi, Empire russe.
    Décès
    10 mars 1861 (à 47 ans)
    Saint-Pétersbourg, Empire russe.
    Activité principale
    poète, peintre
    Formation
    Académie russe des Beaux-Arts
    Auteur
    Langue d’écriture
    ukrainien, russe
    Mouvement
    Romantisme
    Œuvres principales

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    Taras Hryhorovytch Chevtchenko (en ukrainien : Тара́с Григо́рович Шевче́нко), surnommé Kobzar, né le 25 février 1814 (9 mars dans le calendrier grégorien) à Moryntsi, gouvernement de Kiev, et mort le 26 février 1861 (10 mars dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, est un poète, peintre, ethnographe et humaniste ukrainien.
    Il est considéré comme le plus grand poète romantique de langue ukrainienne1.
    Figure emblématique dans l'histoire de l'Ukraine, il marque le réveil national du pays au xixe siècle. Sa vie et son œuvre font de lui une véritable icône de la culture de l'Ukraine et de la diaspora ukrainienne au cours des xixe et xxe siècles. La principale université ukrainienne porte son nom depuis 1939 : l’université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev.
    Biographie[modifier | modifier le code]

    Jeunesse[modifier | modifier le code]

    Chevtchenko naît en 1814 dans une famille de paysans serfs à Moryntsi, un village à environ cent cinquante kilomètres au sud de Kiev, aujourd’hui en Ukraine, qui à l'époque faisait partie de l'Empire russe. Il perd très vite sa mère (1823), puis son père (1825)2, devenant orphelin à l'âge de 12 ans, ce qui rajoute de la douleur à sa vie qui en est déjà remplie. Enfant, il montre de véritables talents pour la peinture. Il travaille et étudie chez un diacre. C'est à cette époque qu'il découvre certaines œuvres de la littérature ukrainienne. Mais il aime aussi dessiner, et fait ses premiers essais chez un peintre.
    À 14 ans, Chevtchenko devient serviteur chez un seigneur nommé Pavel Engelhardt3,4. Il part avec lui près de la mer Baltique pour Vilnius5 (aujourd’hui en Lituanie), ce dernier y demeure de l'automne 1828 jusqu'au début de l'année 1831. Un soir, le seigneur surprend Chevtchenko dessinant à la lueur d'une bougie devant l'un des tableaux de la maison. Il l'accuse d'avoir failli brûler le précieux tableau et le fait fouetter aux écuries, mais l’épouse d'Engelhardt, une âme charitable, fait remarquer à son époux que s'il envoie Taras en apprentissage d'art, il l'aura pour peintre personnel. Le jour suivant, Chevtchenko est envoyé à l'université de Vilnius pour y suivre les cours du peintre Jan Rustem.
    En 1831, Engelhardt part pour Saint-Pétersbourg et Taras Chevtchenko y poursuit son apprentissage durant quatre ans en compagnie du peintre Chiriaïev5. Taras Chevtchenko passe son temps libre à esquisser les statues des jardins impériaux d'été de la capitale russe. Il fait alors la connaissance de l'artiste ukrainien Ivan Sochenko3,6. Ce dernier le présente à d'autres compatriotes comme Yevhen Hrebinka et Vasyl Hryhorovytch, ainsi qu'au peintre russe Alexeï Venetsianov. Grâce à eux, il peut rencontrer le célèbre peintre et professeur Karl Brioullov7. Ce dernier met en jeu dans une loterie son portrait du poète russe Vassili Joukovski, ce qui lui permet d'acheter et, pour 2 500 roubles3, d’affranchir Taras Chevtchenko le 5 mai 18383. Vassili Joukovski lui-même a usé de son influence pour obtenir cet affranchissement ; il en est remercié dans le poème de Chevtchenko, Kateryna. Pour illustrer son poème Kateryna, écrit en 1838-1839, Chevtchenko peint, à l’été 1842, le tableau de même nom qui reste de nos jours une des images emblématiques de la peinture ukrainienne ; il représente une jeune Ukrainienne enceinte et un soldat russe qui s'éloigne. À cette époque les jeunes filles ukrainiennes qui, après avoir accepté les faveurs des soldats russes de passage, tombaient enceintes des œuvres de « l'occupant », étaient rejetées par leurs familles.
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    Kateryna (huile sur toile, 1842).
    Artiste et chantre national[modifier | modifier le code]

    Taras Chevtchenko s'inscrit à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg et y fait ses études sous la direction de Briullov. En 1840, Kobzar (Le Barde), son premier recueil composé de huit poèmes romantiques, est publié à Saint-Pétersbourg.
    En 1841, son poème épique Haidamaky, puis en 1844 la Ballade Hamaliia, sont publiés. Tout en vivant à Saint-Pétersbourg, Taras Chevtchenko effectue trois voyages en Ukraine, le premier en 1843, le deuxième en 1845, le troisième en 1846, qui le marquent profondément. Il rend visite à ses parents et à son entourage ; il rencontre, grâce à la famille princière Repnine, de grands auteurs et intellectuels ukrainiens comme Panteleïmon Koulich et Mikhaïl Maximovitch.
    Scandalisé par l'oppression tsariste et la destruction de son Ukraine natale, Taras Chevtchenko décide de reproduire, dans Jyvopysna Oukraïna (l'Ukraine pittoresque), un album de gravures, certaines des ruines historiques de sa patrie et des monuments culturels, dont la Porte d'or.
    Après avoir terminé ses études à l'Académie des Beaux-arts en 1845, Taras Chevtchenko devient un membre de la Commission d'archéologie de Kiev et voyage partout en Ukraine pour esquisser des monuments historiques, architecturaux et recueillir les traditions folkloriques. À la même époque, il écrit certains de ses poèmes historiques les plus satiriques et politiquement subversifs, comme Son (Un rêve), Sova (Le hibou), Ieretyk (L'hérétique) Slipyi (L'homme aveugle), Velykyi lokh (La grande voûte), et Kavkaz (Le Caucase). Il les réunit avec d'autres poèmes dans un album intitulé Try lita (Trois ans).
    En 1846, à Kiev, Taras Chevtchenko rejoint la Confrérie de Cyrille-et-Méthode, une organisation politique secrète qui a pour objectif d'abolir le servage et d'établir l'égalité sociale. Comme les autres membres de la fraternité, il est arrêté le 5 avril 18475 et emprisonné à Saint-Pétersbourg3. De plus, après la découverte et la confiscation par les autorités impériales des poèmes satiriques anti-tsaristes issus de son album, (que l'on peut voir à Kyiv, au musée qui lui est dédié), Taras Chevtchenko reçoit une punition particulièrement sévère : il est condamné à servir comme simple soldat dans le corps spécial d'Orenbourg8,5, un régiment installé dans une région lointaine de Russie, près de la mer Caspienne.
    C'est la période la plus sombre de la vie du poète. Le tsar Nicolas Ier en personne interdit à Chevtchenko d'écrire et de peindre. Durant son exil, Chevtchenko sert également dans une forteresse d'Orsk8. Il réussit toutefois à continuer à peindre et à écrire en cachette dans quatre petits livrets qu'il cache dans ses bottes (visibles au musée de Kyiv). Dans ses œuvres, il parle toujours de son pays natal, l'Ukraine, qui lutte contre l'oppression et aspire à la liberté. Beaucoup de ses dessins et peintures faits au cours de son exil représentent la vie des Kazakhs.
    Plus tard, de 1848 à 1849, il part comme peintre dans une expédition militaire pour étudier et décrire la mer d'Aral.
    Dernières années[modifier | modifier le code]

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    Chevtchenko en avril 1859.
    En 1850, Taras Chevtchenko est transféré à la forteresse de Novopetrovskoïe, au bord de la mer Caspienne5, où les consignes de son exil sont plus durement appliquées. Il réussit cependant à créer plus de cent aquarelles et dessins. Il écrit également plusieurs nouvelles en langue russe. Il est libéré de son exil militaire en 1857, deux ans après la mort de Nicolas Ier, mais il lui est interdit de vivre en Ukraine. Après avoir passé une grande partie des années suivantes à Nijni Novgorod, au bord de la Volga, il s'établit à Saint-Pétersbourg. C'est en 1859 seulement, qu'il est autorisé à rendre visite à ses parents et à ses amis en Ukraine. Mais il y est arrêté, interrogé, puis renvoyé à Saint-Pétersbourg. Taras Chevtchenko reste sous la surveillance de la police jusqu'à sa mort. Il épouse, deux ans avant sa mort, une Ukrainienne « volage » de son village.
    Soucieux d’éduquer son peuple, il crée un alphabet ukrainien qu’il diffuse personnellement dans le pays9. Il meurt en 1861, l'année où le servage est aboli en Russie.
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    Portrait de Taras Chevtchenko,
    Ilia Répine, 1888,
    Musée russe, Saint-Pétersbourg.
    Enterré à Saint-Pétersbourg, deux mois plus tard, ses restes sont transférés en Ukraine conformément à ses vœux, et inhumés sur une colline surplombant le Dniepr, Chernecha Hora (la montagne du Moine), près de Kaniv, une ville proche de son lieu de naissance. Le peuple ukrainien organise à son poète de grandes funérailles, auxquelles assistent 60 000 personnes. Depuis, sa tombe, intégrée dans la réserve nationale de Chevtchenko, est considérée comme un lieu de pèlerinage par des millions d'Ukrainiens.
    Influence[modifier | modifier le code]

    Taras Chevtchenko occupe une place exceptionnelle dans l'histoire culturelle de l'Ukraine. Son nom reste un des symboles les plus marquants du réveil de l'esprit national ukrainien au xixe siècle. Vers la fin du xixe siècle, son Kobzar devient le livre de référence d'enseignement de la langue ukrainienne. À l'image de William Shakespeare qui fut surnommé le barde, le poète ukrainien fut surnommé le kobzar bien qu'il ne ne joue ni du kobza ni de la bandoura10.
    De ses 47 ans, Chevtchenko en vécut 10 en servage et 10 en exil3. Sa vie tragique et l’amour de son pays et de sa langue reflètent, dans l'imaginaire de ses compatriotes, le destin du peuple ukrainien, qui lutta à travers des siècles pour sa culture et sa liberté. L'influence de son œuvre dans la vie culturelle et politique ukrainienne est immense. Taras Chevtchenko est « le poète national » des Ukrainiens11.
    Galerie

  10. 10 mars 2014
    Taras Chevtchenko, poète national et guide spirituel du peuple ukrainien


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    Si les anniversaires de Taras Chevtchenko sont commémorés avec ferveur et solennité par tous les Ukrainiens, c’est parce qu’ils ont à coeur de rendre hommage à celui qui fut pour son peuple non seulement un poète de génie et un peintre remarquable, mais aussi et surtout leur guide et inspirateur dans la lutte qu’ils ont menée pour la libération nationale et sociale. La littérature ainsi que la vie culturelle et politique en Ukraine et le mouvement national même du XIXe siècle, de façon décisive, ont été formés par Chevtchenko.

    Sa courte vie et son oeuvre abondante furent tout entières consacrées à l’exaltation de l’héroïsme des Cosaques Zaporogues et à la lutte pour l’indépendance de son peuple. Elles sont intimement liées au destin de sa patrie, ce que le poète a souligné dans sa note autobiographique : « L’histoire de ma vie est une partie de l’histoire de l’Ukraine ».

    Fils de serfs, né le 9 mars 1814, dans la période tragique de l’asservissement de son peuple, l’enfant a été élevé par son grand-père dans l’esprit des traditions cosaques. Pris au service de son seigneur, le comte d’Engelhardt, propriétaire d’immenses domaines hérités du prince Potemkine, le jeune garçon se fit remarquer par ses dons exceptionnels pour le dessin, ce qui lui valut d’être mis en apprentissage à Varsovie puis à Saint-Pétersbourg. Pendant quatre ans il mena une existence peu enviable d’apprenti traité en domestique. Il se rendait en cachette au Jardin d’Eté et là, à la lumière diffuse des nuits blanches, il dessinait les statues qui ornaient le parc. Une nuit, un promeneur, un compatriote, le peintre Sochenko, le découvrit et fut frappé par le talent du jeune garçon, à l’aspect misérable. Il lui présenta Eugène Hrébinka, écrivain ukrainien, les peintres russes Brullov et Vénetsianov, Joukovski, le poète à la cour et précepteur du futur tsar Alexandre II. Ses nouveaux amis décidèrent d’affranchir le jeune homme. Le maître Engelhardt exigea la somme énorme de 2500 roubles pour cette valeur marchande sûre. On décida alors d’organiser une loterie avec pour lot unique le portrait de Joukovski, exécuté par Brullov. Une partie importante des billets fut achetée par la famille impériale. Le 22 mai 1838, fut le jour le plus beau dans la vie de Chevtchenko : il devint libre et se fit une place de choix parmi les élèves de l’Académie des Beaux-Arts.

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    Jusqu’à l’âge de 24 ans il est connu comme peintre de talent, rien ne laissait présager sa vocation de poète. Transplanté dans la capitale nordique, brumeuse et glacée, le futur poète eut soudain la révélation de la beauté de son Ukraine natale, de ses paysages baignés de lumière, de ses villages aux maisons blanches, noyés dans la verdure de la majesté du Dnepr. C’est à ce moment qu’il commença sa carrière littéraire. Son oeuvre poétique est particulièrement riche. Les nouveaux genres cultivés par le poète ont été magistralement implantés dans la littérature ukrainienne. C’est à lui que l’on doit les ballades populaires fantastiques ou réalistes, les poèmes historiques exaltants ou révoltés, la satire politique ou sociale, les récits autobiographiques ou enfin la poésie lyrique inexistante avant lui. Son premier recueil de poèmes Kobzar (1840), du nom des chanteurs populaires ukrainiens qui s’accompagnaient à la kobza, lui valut une grande célébrité. Il fut salué par la critique ukrainienne et russe progressiste, sensible à son inspiration authentiquement populaire et à sa sincérité.

    C’est justement l’oeuvre de Chevtchenko qui va placer définitivement l’ukrainien au rang de langue littéraire. Ses poèmes historiques (La nuit de Taras, Hamaliya, Ivan Pidkova) faisaient revivre les figures des chefs cosaques réels ou légendaires, pénétrés de douleur et de nostalgie. Ils faisaient également ressortir l’opposition poignante entre le passé glorieux d’une Ukraine jadis libre, et d’une Ukraine devenue à présent asservie et soumise à une domination étrangère. Dans le poème épique Haïdamaky (1841) le poète exaltait l’insurrection ukrainienne contre les Polonais en 1768. Cependant ces succès personnels ne pouvaient satisfaire cet « homme révolté », pourvu d’une sensibilité exceptionnelle à toute injustice. Les voyages en Ukraine en 1843 et 1845 marquèrent un tournant décisif dans la vie du poète. Au contact des réalités sociales, sa pensée se radicalisa et son oeuvre qui dénonçait le servage et l’oppression nationale (Le Caucase, La Sorcière (1844-1847)), ne circulera plus qu’en copies manuscrites. Il lança un appel vibrant en faveur d’autres peuples opprimés. Son poème le Caucase est un réquisitoire vigoureux contre l’impérialisme russe. Hardiment il prit la défense de ces montagnards, engagés dans une lutte héroïque et inégale contre le colosse russe. Chevtchenko adhéra avec enthousiasme à la Confrérie de Cyrille et Méthode, société secrète à but politique qui préconisait une fédération des peuples slaves libres et égaux. Son programme panslaviste et démocratique correspondait à ses propres vues et il en devint le porte- parole enflammé. Le chef de la IIIe Section de la Gendarmerie considéra que… « à Kiev et en Petite- Russie la slavophilie s’est transformée en ukrainophilie. Des jeunes gens s’y préoccupent de faire renaître la langue, la littérature et les moeurs de la Petite-Russie et vont jusqu’à rêver de restaurer l’hetmanat et le monde cosaque ».

    Au printemps de 1847, les membres de la Confrérie furent arrêtés à la suite d’une dénonciation et emprisonnés à la forteresse Pierre et Paul. C’est Chevtchenko qui sera le plus durement puni : à savoir 10 années d’exil. Il ne pouvait pas nier la paternité des œuvres explosives trouvées dans sa valise. Le plus accablant était le poème le Rêve, satire fort irrévérencieuse sur la cour et le couple impérial. On lui reprocha son ingratitude à l’égard de l’auguste famille qui avait contribué à son rachat. Il encourut la peine la plus sévère : il fut envoyé comme simple soldat dans un bataillon disciplinaire au-delà de l’Oural, dans les steppes kirghizes, avec l’interdiction proprement inhumaine, de peindre et d’écrire, rajoutée de la main de l’empereur. Son existence d’homme libre n’avait duré que neuf ans.

    Il réussit néanmoins, durant les trois premières années de son exil, à poursuivre son oeuvre de poète et de peintre, mais la surveillance devint plus rigoureuse à partir de 1850. En exil il se lia d’amitié avec ses compagnons d’infortune, les déportés polonais, fort nombreux dans la région d’Orenbourg. Au printemps de 1848 une expédition fut organisée dans le but d’explorer la mer d’Aral et son littoral. Chevtchenko y participa en qualité de dessinateur. Mais dès son retour, il fut arrêté à nouveau et envoyé cette fois à Novopetrovsk, fort situé dans une presqu’île de la mer Caspienne. Les conditions de détention étaient plus rigoureuses que celles d’Orsk, et le poète y passa sept années. C’est au cours de la dernière année de son exil que Chevtchenko commença à écrire son Journal (1857) qui nous offre des matériaux très riches et nous aide à comprendre sa conception du monde, ses réflexions sur l’art, la littérature et le théâtre. Il y analyse les événements et courants de pensées, trace les portraits pénétrants de grandes personnalités (écrivains, artistes ou simples amis Ukrainiens, Russes ou Polonais), revient avec émotion sur un événement douloureux : son exil.

    En 1855, à la mort de Nicolas Ier, les amis fidèles du poète redoublèrent d’efforts pour obtenir sa libération. Le comte Théodore Tolstoï, sculpteur russe, Vice-Président de l’Académie des Beaux-Arts à St-Pétersbourg, le poète Alexis Tolstoï, ami de la famille impériale, firent des démarches pressantes et réitérées. La libération ne vint qu’en juillet 1857.

    Son retour dans la capitale eut lieu en mars 1858, après un séjour de 9 mois à Nijni Novgorod où il avait été retenu par des formalités administratives. L’accueil réservé par la capitale fut particulièrement chaleureux : les réceptions en son honneur se succédaient.
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    Bien que sa santé fût gravement compromise, il se mit énergiquement au travail. Logé à l’Académie des Beaux-Arts, il commença à apprendre la technique des gravures à l’eau forte, et saura vite dominer ce nouvel art. Il composa une nouvelle édition augmentée du Kobzar, mais celle-ci ne parut intégralement qu’en 1876, à Prague, avec les poèmes interdits par la censure russe. Son inspiration épique et son action révolutionnaire se tempéraient parfois d’accents romantiques qui lui inspirèrent des poèmes d’une sensibilité mélancolique ou son célèbre Testament, dans lequel il exprime son désir d’être enterré dans les steppes de sa chère Ukraine. Il se rendit en Ukraine, espérant réaliser son rêve : se marier avec une jeune Ukrainienne, acheter une maison, et y vivre heureux. La maladie implacable ne lui donna pas le temps de réaliser ses rêves. Il mourut le 10 mars 1861, quelques jours avant la libération des serfs qu’il attendait avec une impatience fébrile et douloureuse.

    Chevtchenko est resté jusqu’à nos jours le plus grand et le plus célèbre personnage de l’Ukraine. C’était un homme qui luttait sans compromission pour la gloire nationale, pour un Etat ukrainien. En créant une poésie originale et puissante, il fit prendre conscience à ses compatriotes de leur entité nationale, et en démasquant les tares du passé il les mit en garde contre les erreurs à ne pas commettre.

    La tombe de Chevtchenko n’a pas été abandonnée ; au contraire, elle est devenue un lieu saint, un véritable lieu de pèlerinage, où des millions d’Ukrainiens viennent prier pour le poète qui leur a donné la force de continuer à lutter pour la cause nationale. Son oeuvre continue à vivre dans les coeurs pleins de reconnaissance de ses compatriotes, qui poursuivent leur lutte pour la liberté et la dignité de l’homme dans une patrie libérée !

    par Olga Camel
    Professeur émérite à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales


    LE TESTAMENT

    Quand je mourrai, enterrez-moi
    En dressant ma tombe
    Au cœur des steppes infinies
    De ma chère Ukraine.
    Pour que je voie les champs immenses,
    Le Dniepr et ses falaises
    Et pour que je puisse entendre
    Son grondement puissant.
    Quand de l'Ukraine il portera
    Jusqu'à la mer bleue
    Le sang ennemi, alors
    J'abandonnerai
    Montagnes et prairies et m'envolerai
    Vers Dieu pour prier.
    Mais jusque là,
    Dieu m'est inconnu.
    Enterrez-moi. Mais vous — Debout !
    Brisez vos chaînes
    Et abreuvez la Liberté
    Avec le sang des ennemis.
    Puis, dans la grande famille,
    La famille libre et nouvelle,
    N'oubliez pas de m'évoquer
    A voix basse, tendrement.

    1845



    Traduit par Kaléna Uhryn
    Première parution : Bulletin des Jeunes amis de l'Ukraine, N 7. P. 1961
    Source




    Cela m'est vraiment bien égal
    De vivre en Ukraine ou ailleurs.
    Qu'on m'oublie ou qu'on se souvienne
    De moi dans ces neiges lointaines
    Combien cela peut m'être égal !
    J'ai dû grandir, esclave, à l'étranger
    Et sans être pleuré des miens
    Esclave en pleurant je mourrai
    En emportant tout avec moi,
    Ne laissant pas la moindre trace
    En ce glorieux pays d'Ukraine
    Le nôtre — et qui n'est plus à nous.
    Le père en parlant à son fils
    Ne dira pas : " Prions pour lui,
    Fils, car c'est pour l'Ukraine
    Qu'il fut torturé autrefois ".
    Cela m'est égal si plus tard
    Ce fils prie pour moi ou non,
    Mais ce qui ne m'est pas égal
    C'est de voir l'ennemi perfide
    Assoupir l'Ukraine et la réveiller
    Dépouillée, au milieu des flammes.
    Oh ! Voilа ce qui ne m'est pas égal !

    1847

    Traduit par Kaléna Uhryn
    Source
  11. Bienvenue !


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  12. M1ch@el Member



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  13. M1ch@el Member

  14. M1ch@el Member

    David Graeber - Bullshit jobs


    Back in 1930, the economist John Maynard Keynes prophesied that by the century's end, technology would see us all working fifteen-hour weeks. But instead, something curious happened. Today, average working hours have not decreased, but increased. And now, across the developed world, three-quarters of all jobs are in services or admin, jobs that don't seem to add anything to society- bullshit jobs. In Bullshit Jobs, David Graeber explores how this phenomenon - one more associated with the 20th-century Soviet Union, but which capitalism was supposed to eliminate - has happened. In doing so, he looks at how we value work, and how, rather than being productive, work has become an end in itself; the way such work maintains the current broken system of finance capital; and, finally, how we can get out of it.




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  15. M1ch@el Member

    Gilles Deleuze & Felix Guattari - Anti-Oedipus: Capitalism and Schizophrenia

    When it first appeared in France, Anti-Oedipus was hailed as a masterpiece by some and "a work of heretical madness" by others. In it, Gilles Deleuze and Félix Guattari set forth the following theory: Western society's innate herd instinct has allowed the government, the media, and even the principles of economics to take advantage of each person's unwillingness to be cut off from the group. What's more, those who suffer from mental disorders may not be insane, but could be individuals in the purest sense, because they are by nature isolated from society. More than twenty-five years after its original publication, Anti-Oedipus still stands as a controversial contribution to a much-needed dialogue on the nature of free thinking.


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  16. M1ch@el Member

    Michel Foucault - Discipline and Punish

    Discipline and Punish: The Birth of the Prison (French: Surveiller et punir : Naissance de la prison) is a 1975 book by French philosopher Michel Foucault. It is an analysis of the social and theoretical mechanisms behind the changes that occurred in Western penal systems during the modern age based on historical documents from France.

    Foucault argues that prison did not become the principal form of punishment just because of the humanitarian concerns of reformists. He traces the cultural shifts that led to the predominance of prison via the body and power. Prison is used by the disciplines – new technological powers that can also be found, according to Foucault, in places such as schools, hospitals, and military barracks.

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  17. M1ch@el Member

    The Urantia Book

    The world needs new spiritual truth that provides modern men and women with an intellectual pathway into a personal relationship with God. Building on the world's religious heritage, The Urantia Book describes an endless destiny for humankind, teaching that living faith is the key to personal spiritual progress and eternal survival. These teachings provide new truths powerful enough to uplift and advance human thinking and believing for the next 1000 years.

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  19. M1ch@el Member

    Jiddu Krishnamurti - The Revolution from Within

    There must be a revolution in our thinking, declares the author, J. Krishnamurti (1895-1986), who remains one of our greatest philosophers and teachers of modern times. In this series of lectures, given in the U.S. and various cities throughout the world in the 1950s, he again confronts the habitual, projection-making mind, which fails to see what is while it absorbs itself in belief and illusion.

    Topics covered in these essays include: the process of change at all levels; the development of discipline; quieting the mind; self-awareness; and freedom from slavery to mind. While we humans are constantly making superficial modifications of our circumstances, such gestures never lead to a radical transformation characterized by clarity, lack of prejudice, spontaneity, genuine peace and happiness. People would rather line up behind some leader, or a particular religious teaching, following the dictates of some outside authority, than to think for themselves, Krishnamurti explains.

    Sadly, most of our existence is spent in that waytrying to live up to something, trying to bring about a change in our attitude, to change according to the pattern which we have projected as an ideal, as a belief. Only by rigorous self-observation and self-questioning is there any hope that humankind will overcome its blindness and self-obsession enough to bring about an end of violence, war and other misery on this beleaguered planet.

    Krishnamurtis statements are those of a seer, not of a social reformer. As such they are completely free of stereotype or clich. Whether speaking about politics, religion or family life he displays a remarkable resilience in adapting his approach and idiom to the state of the mind of the questioner so that his answers are always fresh and original. Each talk is a new experience for the audience.

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  20. M1ch@el Member

    Guillaume Pitron - The Rare Metals War: The Dark Side of Clean Energy and Digital Technologies


    Is the shift to renewable energy and digital devices going to free us from severe pollution, material shortages, and military tensions?

    Rare metals are essential to electric vehicles, fighter jets, wind turbines, and solar panels, and also to our smartphones, computers, tablets, and other everyday connected objects. But consumers know very little about how they are mined and traded, or the environmental, economic, and geopolitical costs of this dependence.

    This book reveals the dark side of the world that awaits us. It is an undercover tale of a technological odyssey that has promised much, and a look behind the scenes. Behind it all lurks China, which has captured the lion’s share of the ownership and processing of rare metals we now can’t do without. Drawing on six years of research across a dozen countries, this book shows that by breaking free of fossil fuels, we are in fact setting ourselves up for a new dependence―on rare metals that have become vital to our new ecological and digital society.

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  21. M1ch@el Member

    Pour se torcher en cas de prochaine penurie de papier toilette, je viens d'essayer le livre de Marlene, le papier est tres doux et n'irrite pas les fesses :

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    celui ci est pas mal non plus pour s'essuyer apres avoir pose un flamby :

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    pour dechainer les flots de la chasse d'eau :


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    pour un derriere fraicheur marine :

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  22. M1ch@el Member

    Johann Chapoutot - Free to Obey: How the Nazis Invented Modern Management


    Reinhard Höhn (1904-2000) was a commander of the SS, one of Nazi Germany’s most brilliant legal minds, and an archetype of the fervid technocrats and intellectuals that built the Third Reich. Gone into hiding after 1945, he managed to survive unscathed the denazification process and reemerged in the 1950s as the founder and director of a management school in Bad Harzburg, Lower Saxony.

    His story wouldn’t be too different from that of other prominent Nazis, if not for the fact that the great majority of Germany’s postwar business leaders—more than 600,000 executives from 2,600 companies—were educated at his school. Is this a coincidence? Or, as explains Johann Chapoutot, a brilliant historian of Nazism, is there a profound link between the forms of organization of Nazism and the prevailing principles and practices of corporate management?

    As this illuminating study shows, at the core of Höhn’s vision was a specific conception of freedom, which had deep roots in German history and which found expression in the role of the manager and the administrator. In this illiberal tradition, freedom is not just intended exclusively as freedom to act, but also as freedom to obey orders from above—to carry out one’s mission no matter the cost.

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  23. liar and liar
  24. M1ch@el Member

    Very good book to learn to travel for free, no need to get a private jet or other shit, just open your mind !

    William Buhlman - Adventures Beyond the Body: How to Experience Out-of-Body Travel

    Explore new worlds....
    If you ever wondered what might lie beyond the reality we experience every day, if you've ever thrilled to accounts of out-of-body travel and longer to go alone for the ride, this fascinating, practical guide is for you. America's leading expert on out-of-body travel tells the riveting story of his travels to other realms and offers easy-to-use techniques to guide you on your journey of a lifetime'and beyond.
    Travel into parallel realities.... Become an explorer of multiple realities!

    William Buhlman has trained out-of-body travelers in his workshop for more than a decade, teaching people how to project their consciousness outside the limits of their physical bodies and to explore dimensions and worlds beyond everyday life. Now he vividly recounts how own adventures in the parallel universe described in the new-physics theories of Stephen Hawkins, Paul Davies, and Fred Alan Wolf and presents his step-by-step guide to astral travel - including exercises, tips, techniques, and answers to your every question about out-of-body experiences.

    And discover surprising truths about reality, past lives, the soul, and life after death.
    Out-of-body experiences, Buhlman reveals, not only can expand your conscious - they can help verify the existence of the soul, teach you about past lives, and enhance your daily life. Find out in this compelling handbook for everyone who wants to venture beyond the body and take the ultimate trip.


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  25. M1ch@el Member

    Marc Chesney - A Permanent Crisis: The Financial Oligarchy’s Seizing of Power and the Failure of Democracy

    This short book describes the role big banks played in the financial crisis of 2008 while denouncing the financial oligarchy’s seizing of power and the dangers it represents for democracy today. There have been many books since the financial crisis that have considered historical events leading up to the crisis but few that consider a solution.

    Ten years after the great financial crash, this book synthesises the historical developments and introduces a proposal aimed at rebalancing the economy and society at large. The author presents a novel solution that would change current tax systems in the developed world, in their entirety.


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  26. M1ch@el Member

    Pierre Pean - Pétrole: La troisième guerre mondiale

    Parce que le Japon et l’Europe commençaient à menacer la suprématie des Américains, ceux-ci ont décidé de déclencher une troisième guerre mondiale. Une guerre économique en riposte à une menace économique. Toute la prospérité de nos sociétés de consommation repose sur l’existence de sources d’énergies et de matières premières à bon marché. Pour mettre les Européens et les Japonais à genoux, Washington a donc décidé d’obliger ses concurrents à payer plus cher les fournitures qu’ils ne produisent pas sur leurs propres territoires mais dont, pourtant, ils ne peuvent plus se passer. Grand reporter à L’Express puis à Europe N° 1 et à l’hebdomadaire économique Les Informations, Pierre Péan a parcouru les pays du Golfe persique.

    Il a recueilli les confidences des ministres arabes et des agents des compagnies américaines. Et, aujourd’hui, il est formel : ce qui se passe depuis six mois au Proche-Orient a été voulu par les États-Unis et dirigé de Washington. Il s’agit, par la hausse massive des prix du pétrole, de rendre les économies européennes et japonaises moins compétitives. Tout le monde trouvera son compte à cette hausse du pétrole. Les pays producteurs, bien sûr, qui vont obtenir trois fois plus de recettes sans avoir à dilapider plus de richesses.

    Les Russes, qui voient leurs fantastiques mais lointains gisements sibériens devenir rentables et peuvent caresser l’espoir que les Japonais seront suffisamment affolés pour venir leur proposer de les aider à exploiter cet océan souterrain. Et, enfin et surtout, les États-Unis qui restent, on l’oublie trop souvent, les premiers producteurs mondiaux de pétrole. Les États-Unis qui ont déjà préparé la relève nucléaire et savent qu’en 1980 ils auront retrouvé leur totale indépendance énergétique. Un complot génial. Et jusqu’à présent réussi.

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  27. M1ch@el Member

    Francois Begaudeau - Histoire de ta bêtise


    Tu es un bourgeois.
    Mais le propre du bourgeois, c’est de ne jamais se reconnaître comme tel.
    Petit test :
    Tu votes toujours au second tour des élections quand l’extrême droite y est qualifiée, pour lui faire barrage.
    Par conséquent, l’abstention te paraît à la fois indigne et incompréhensible.
    Tu redoutes les populismes, dont tu parles le plus souvent au pluriel.
    Tu es bien convaincu qu’au fond les extrêmes se touchent.
    L’élection de Donald Trump et le Brexit t’ont inspiré une sainte horreur, mais depuis lors tu ne suis que d’assez loin ce qui se passe aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
    Naturellement tu dénonces les conflits d’intérêts, mais tu penses qu’en voir partout relève du complotisme.
    Tu utilises parfois (souvent ?) dans une même phrase les mots racisme, nationalisme, xénophobie et repli sur soi.
    Tu leur préfères définitivement le mot ouverture.
    Si tu as répondu oui au moins une fois, ce livre parle de toi.
    Prends le risque de l’ouvrir.




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  28. M1ch@el Member

    Michael Salla - Insiders Reveal Secret Space Programs and Extraterrestrial Alliances

    Classified space programs have been an integral part of a complex jigsaw puzzle concerning UFOs, extraterrestrial life, ancient civilizations and advanced aerospace technologies, which have long defied any coherent understanding. Now finally, we have something to put all the pieces together with the disclosures of secret space program whistleblower, Corey Goode. A detailed investigation of Goode’s and other insider testimonies reveals the big picture of a parallel world of secret space programs and extraterrestrial alliances.

    Learn from this book: how the Vril/Nazi flying saucer programs in the 1930’s gave birth to the ‘Dark Fleet’; how Operation Paperclip scientists both helped and hindered the development of the US Navy’s ‘Solar Warden’; how the MJ-12 Group was behind the creation of the ‘Interplanetary Corporate Conglomerate’; and how Ronald Reagan was instrumental in the creation of the ‘Global Galactic League of Nations’ space program. Finally, learn how the Sphere Being Alliance and other extraterrestrials interact with these programs. The full disclosure of secret space programs and extraterrestrial alliances will unshackle the chains of deception holding humanity back from reaching its highest potential as galactic citizens.


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  29. M1ch@el Member

    Charles Beaudelaire - Artificial Paradises


    Charles Baudelaire, the poet of the darker sides of life and author of the infamous 'Flowers of Evil', also gave us this short book: here is a description of, a tribute to, and reprimand for the use and the abuse of drugs.

    Hashish, opium and alcohol are a way to open the creative channels, to reach beyond the everyday material realities - and Baudelaire is our tour guide.

    These substances can create earthly paradises, but after all these are only artificial, passing, and all too often they will make our lives a hell on earth.




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  30. M1ch@el Member

    Philip K Dick - The Divine Invasion

    God is not dead, he has merely been exiled to an extraterrestrial planet. And it is on this planet that God meets Herb Asher and convinces him to help retake Earth from the demonic Belial. Featuring virtual reality, parallel worlds, and interstellar travel, The Divine Invasion blends philosophy and adventure in a way few authors can achieve.

    As the middle novel of Dick’s VALIS trilogy, The Divine Invasion plays a pivotal role in answering the questions raised by the first novel, expanding that world while exploring just how much anyone can really know—even God himself.

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  31. M1ch@el Member

    Edward Bernays - Propaganda

    “The conscious and intelligent manipulation of the organized habits and opinions of the masses is an important element in democratic society. Those who manipulate this unseen mechanism of society constitute an invisible government which is the true ruling power of our country.”—Edward Bernays

    A seminal and controversial figure in the history of political thought and public relations, Edward Bernays (1891–1995), pioneered the scientific technique of shaping and manipulating public opinion, which he famously dubbed “engineering of consent.” During World War I, he was an integral part of the U.S.
    Committee on Public Information (CPI), a powerful propaganda apparatus that was mobilized to package, advertise and sell the war to the American people as one that would “Make the World Safe for Democracy.”

    The CPI would become the blueprint in which marketing strategies for future wars would be based upon.
    Bernays applied the techniques he had learned in the CPI and, incorporating some of the ideas of Walter Lipmann, as well as his uncle, Sigmund Freud, became an outspoken proponent of propaganda as a tool for democratic and corporate manipulation of the population.

    His 1928 bombshell Propaganda lays out his eerily prescient vision for using propaganda to regiment the collective mind in a variety of areas, including government, politics, art, science and education. To read this book today is to frightfully comprehend what our contemporary institutions of government and business have become in regards to organized manipulation of the masses.


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  32. M1ch@el Member

    Annie Jacobsen - Operation Paperclip: The Secret Intelligence Program that Brought Nazi Scientists to America



    The “remarkable” story of America's secret post-WWII science programs (The Boston Globe), from the New York Times best-selling author of Area 51.

    In the chaos following World War II, the US government faced many difficult decisions, including what to do with the Third Reich's scientific minds. These were the brains behind the Nazis' once-indomitable war machine. So began Operation Paperclip, a decades-long, covert project to bring Hitler's scientists and their families to the United States.

    Many of these men were accused of war crimes, and others had stood trial at Nuremberg; one was convicted of mass murder and slavery. They were also directly responsible for major advances in rocketry, medical treatments, and the US Space Program. Was Operation Paperclip a moral outrage, or did it help America win the Cold War?

    Drawing on exclusive interviews with dozens of Paperclip family members, colleagues, and interrogators, and with access to German archival documents (including previously unseen papers made available by direct descendants of the Third Reich's ranking members), files obtained through the Freedom of Information Act, and dossiers discovered in government archives and at Harvard University, Annie Jacobsen follows more than a dozen German scientists through their postwar lives and into a startling, complex, nefarious, and jealously guarded government secret of the 20th century.

    In this definitive, controversial look at one of America's most strategic, and disturbing, government programs, Jacobsen shows just how dark government can get in the name of national security.



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  33. M1ch@el Member

    Paulo Montalban - Paradise Papers: Offshore Investment of the Rich and Powerful


    The Paradise Papers contain the names of more than 120,000 people and companies. Among those whose financial affairs are mentioned are Queen Elizabeth II, the President of Colombia Juan Manuel Santos, and the U.S. Secretary of Commerce Wilbur Ross. The Paradise Papers are a trove of millions of confidential electronic documents relating to offshore investment, and the ramifications of the leak are being felt around the globe.

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